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COROT (JEAN-BAPTISTE-CAMILLE) 25 — Matinée. Dès l'aube, sous la blancheur du jour qui se lève, deux paysannes s'en sont allées par la vallée, ramasser les mousses endiamantées de rosée. Elles sont vues de dos : l'une est age- nouillée sur le sol, l'autre se tient debout. A leur droite, les bou- leaux dressent leur panache de verdure ; plus loin, du même .côté, un massif d'arbres. A gauche, au-dessus d'un pli de terrain, de l'autre côté de la vallée, on aperçoit l'entrée d'un petit bois. La lumière mati- nale baigne les verdures de clartés blondes. Dans le ciel bleu, s'élèvent lentement, comme des ailes oubliées, quelques flocon- nements blancs. Ce tableau, d'une sensation aiguë et d'une vérité précise, .est exquis d'art et de poésie. Signé en bas, à droite. Exposition du Centenaire de Corot (1895). Toile. Haut., 32 cent., larg., 44 cent.