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l’Extrême-Orient en Occident. Et voilà que cet hôte a senti en lui palpiter une nouvelle passion : certes, il aime encore ses richesses numismatiques et ses Tanagra, où l’âge antique est éternellement vivant, et il les garde parce que cela ne tient guère de place ; il aime encore les tableaux, parce qu’il les a fouillés en leurs profondeurs de concept et en leur sensibilité si tendrement effective ; mais le voilà courbé sur la synthèse stupéfiante de l’art lointain ; le voilà qui interroge cette vie grimaçante qui, pour être la grimace de la vie, n’en est pas moins la vie elle-même ; le voilà qui se laisse attirer par des horizons dont l’infini se précise dans le calcul conventionnel des signes, et son étude l’entraîne à des développements jaloux de l’ancien effort accompli.

Mais avant que s’opère la dispersion, celui, chez qui j’avais été admis à voir les maîtres que j’aime, a souhaité qu’en signe de deuil, un court salut au passé fût inscrit en tête de ces nomenclatures ; il a voulu, d’autre part, qu’en même