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tiques vaines, mon fils ; rassure-toi donc : une seule de tes larmes, issue de la sincérité de ton repentir, t’avait déjà conquis le pardon du Tout-Puissant.

Ce n’est pas le sacrifice, ce n’est pas la chevelure rasée, ce n’est pas le jeûne, ce n’est pas la prière, ce n’est pas le naziréat, mon fils, C’EST LE REPENTIR QUI EFFACE.

(Talmud, d’après le chapitre des Nombres ; traduction libre, Hippolyte Rodrigues, Saint Paul pages 249 à 253.)


Voici maintenant la traduction littérale :


Siméon le juste raconte n’avoir goûté du sacrifice offert par les Nazaréens qu’une fois dans sa vie, à l’occasion suivante :

Un jour vint à moi un habitant du Sud, — c’était un jeune homme d’une beauté remarquable ; son teint était rosé, ses yeux étaient splendides, et sa chevelure en ordre tombait en boucles épaisses.

Je lui dis : Que t’est-il arrivé, pour que tu veuilles sacrifier une chevelure d’une telle beauté ? —

— Maître, répondit-il, j’étais le berger des troupeaux de mon père ; — en puisant dans une source pour remplir l’abreuvoir, l’eau refléta mon image, et aussitôt une pensée vicieuse, pouvant entraîner ma perdition, s’empara de moi.

Je me dis alors : — Pourquoi t’enorgueillis-tu, impie, d’un objet qui ne t’appartient pas, qui sera réduit en poussière et qui deviendra la proie des vers de terres ? — Je veux te sacrifier au ciel. —

Moi, dit Siméon, j’inclinai la tête en signe d’assentiment, je lui donnai l’accolade en disant : qu’il y ait beaucoup de Nazaréens comme toi en Israël ; — toi, tu es comme le veut l’Écriture, un digne Nazaréen de l’Éternel.

Talmud Midrach Rabba Bamidbar, chapitre x. — Talmud de Jérusalem, Nazir, chap. IerTalmud de Babylone Nedarim, f° 9 ; — Idem, Nazir, folio 4b, seconde partie).

Hippolyte Rodrigues. — Saint Paul, chapitre VII, traduction littérale, page 253.