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III
LE VER
On dit que chaque arbre a son ver,
Son ennemi, son parasite,
Qui le ronge été comme hiver
Et détruit le toit qui l’abrite.
Le ver de l’homme, c’est l’ami ;
Le ver de la femme, l’amie ;
Cent fois mieux vaut un ennemi
Qu’un traître auquel on se confie.
L’Arabe dit, en sa prière :
« Dieu, garde-moi de mes amis. »
Puis, relevant sa tête altière :
« Je me charge des ennemis. »