SAINT JEAN-BAPTISTE, par A. Rodin.
pas complètement réveillé sont encore molles et
presque vacillantes ; mais à mesure
que le regard s’élève, on voit l’attitude se raffermir : les côtes se
haussent sous la peau, le thorax se
dilate, le visage se dirige vers le
ciel et les deux bras s’étirent pour
achever de secouer leur torpeur.
Ainsi le sujet de cette sculpture est le passage de la somnolence à la vigueur de l’être prêt à agir.
Ce geste lent du réveil apparaît d’ailleurs d’autant plus majestueux qu’on en devine l’intention symbolique. Car il représente, à vrai dire, comme l’indique le titre de l’œuvre, la première palpitation de la conscience dans l’humanité encore toute neuve, la première victoire de la raison sur la bestialité des Âges préhistoriques.
J’étudiai en suite de la même façon le Saint Jean-Baptiste. Et je vis que le rythme de cette figure se ramenait encore, comme