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La remplit de lueurs et de nobles pensées
Qui sont comme, dans l’eau, les branches balancées ;
Et la remplit aussi de grands rêves qui sont
Comme, dans l’eau, les tours se mirant jusqu’au fond.
Or parmi cette eau morte et pourtant animée
Surnage ton visage, ô toi, l’unique aimée !
Et ton visage blanc dans la lune sourit,
La lune de profil, la lune émaciée
— Ô la visionnaire, et la suppliciée ! —
Qui douloureusement dans l’eau froide périt ;
Car la douleur accrue éteint tous les mirages
Et des cygnes, nageant vers la face au halo,
Les cygnes noirs du désespoir, durs et sauvages,
Inexorablement la déchirent dans l’eau !