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IV

Mon âme est dans l’exil, plaintive et détrônée,
Quel goût peut-elle avoir des ivresses d’ici
Et de la fausse joie un peu carillonnée
Qui descend sur sa peine à travers l’air transi ?
Mais elle se console avec la vie en songe,
La vie emmaillotée aux langes du mensonge.
Mon âme a trop souffert aux chemins du rée
Et s’en trouve à jamais comme en convalescence.