Page:Rodenbach - Le Miroir du ciel natal, 1898.djvu/93

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
87
LES RÉVERBÈRES



V



La Nuit est seule, comme un pauvre.
Les réverbères offrent
Leur flamme jaune
Comme une aumône.



La Nuit se tait comme une église close.
Les réverbères mélancoliques
Ouvrent leur flamme rose
Comme des bouquets de lumière,
Des bouquets sous un verre et qui sont des reliques,
Par qui la Nuit s’emplit d’Indulgences plénières.