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LES FEMMES EN MANTE


XIII



Plus qu’ailleurs on y songe au vide de la vie,
À l’inutilité de l’effort qui nous leurre ;
Rien par quoi la tristesse un peu se lénifie
Et rien pour désaffliger l’heure !




Toujours les quais connus, les mêmes paysages,
Les vieux canaux pensifs qu’un cygne en deuil effleure ;
Sans jamais d’imprévu ni de nouveaux visages
Donnant une autre voix à l’heure !