Page:Rodenbach - Le Miroir du ciel natal, 1898.djvu/65

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
59
LES FEMMES EN MANTE


Tout est gris, tout revêt la couleur de la brume :
Le ciel, les vieux pignons, les eaux, les peupliers,
Que la brume aisément a réconciliés
Comme tout ce qui est déjà presque posthume.




Brouillard vainqueur qui, sur le fond pâle de l’air,
A même délayé les tours accoutumées
Dont l’élancement gris s’efface et n’a plus l’air
Qu’un songe de géométrie et de fumées.