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LES FEMMES EN MANTE


XII



Le brouillard indolent de l’automne est épars…
Il flotte entre les tours comme l’encens qui rêve
Et s’attarde après la grand’messe dans les nefs ;
Et il dort comme du linge sur les remparts.




Il se déplie et se replie. Et c’est une aile
Aux mouvements imperceptibles et sans fin ;
Tout s’estompe ; tout prend un air un peu divin ;
Et, sous ces frôlements pâles, tout se nivèle.