Page:Rodenbach - Le Miroir du ciel natal, 1898.djvu/221

Cette page n’a pas encore été corrigée


Et il vient donc, condescendant
À tout vœu qui vers lui s’élance ;
L’hostie approche ; il est dedans…
Et les encensoirs se balancent.

Douceur du Festin délectable
Parmi des parfums et des chants ;
Qu’elle est belle, la Sainte Table !
C’est une haie en fleur un matin de printemps.

La nappe est de la toile la plus fine,
Les dentelles sont assorties ;
Tout est d’une douceur divine,
Ô layette de la naissance de l’Hostie !

Ah ! venez donc, tous les cœurs indigents,
Ceux qu’aucun amour n’a faits riches,
Ceux dont l’ennui s’afflige,
Un secours vous éclôt du ciboire d’argent.