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Ô soprani,
Épanchant leur chant d’aube
Comme d’un nid ;
On dirait qu’ils pépient,
Et leur chant sur celui des oiseaux se copie.

Adolescents aux têtes rases
Qui psalmodient en répons brefs ;
Le silence semble en extase
Quand leur pâle solfège
Vacille dans les nefs
Comme une neige.

Ce sont des voix presque irréelles ;
Ainsi doivent chanter les lis.
On dirait un troupeau qui bêle
Après l’hostie.

Voix des enfants de chœur,