Page:Rodenbach - Le Miroir du ciel natal, 1898.djvu/201

Cette page n’a pas encore été corrigée


Mais, eux, c’est d’une vie, enfin propre, qu’ils vivent !

Ils sont de flamme, ils sont de givre ;
Tantôt tout le soleil y meurt rouge en sa gloire,
Tantôt l’hiver miséricordieux
Brode de bouquets blancs leur verre sans histoire,
Comme si c’était la fête de Dieu.

Ils sont d’azur, ils sont d’argent ;
Les nuages vont voyageant
Dans leur verre qui s’influence comme l’eau.
À Ténèbres, ils sont foncés
Et clairs à Laudes ;
Parfois la lune y règne avec tout son halo,
Ou le couchant y fait durer ses cendres chaudes,

Vitraux récompensés d’avoir bien renoncé !