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C’est comme la béante ouverture d’un puits
En qui tout roule et s’accumule :
Les prières, l’encens fané,
Les corbeilles du mois de mai,
L’orgue, le buis,
Tout ce qui fut et devient nul.

Ah ! ces vitraux, blancs comme des suaires,
Ah ! ces vitraux, tendus comme des linges,
Grands linges mortuaires
Que la pluie, au dehors,
Lessive et rince,
Linge de Véronique ou linge du Calvaire
Où tout visage est mort…

Vitraux nus !
On dirait des tombeaux de verre
Où, à peine, le soir, une cendre remue.