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LES LAMPES


S’écoule goutte à goutte
Dans le silence.
Heureux reclus !
Quelle vie est meilleure ?
Ils écoutent aussi les lointains angélus
Et des gouttes du son et des gouttes de l’heure
Ils se sont fait des chapelets intermittents.





Heureux ceux qui n’ont aimé que les lampes !





Ils ont vu clair en eux ;
Ils sont tout lumineux ;
Leur conscience est un écrin
Plein de joyaux qu’enfin la solitude enflamme ;
Ah ! comme ils dorment, leurs vieux chagrins !
Et cet orgueil de n’être plus qu’humain à peine !
Trésor intérieur !
Richesse de son cœur !
Parure de soi-même !



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