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Chacun n’est attentif
Qu’à se considérer soi-même :
C’est comme un autre soi dans l’eau ;
L’eau s’est plissée en un halo
Dont il est le captif ;
Comme il s’apparaît blême !
Et dans quel recul !
Il est bien celui qui renonce ;
L’eau se fonce…
Et peu à peu dans ce miroir il devient nul.

Ô beaux cygnes qui s’ingénient
À être doux, comme des moines, loin du bruit,
Et qui, pour le salut du monde, chaque nuit,
Sous les espèces des étoiles communient.