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Un garçonnet écrit un devoir de calcul,
En comptant sur ses doigts ; c’est sa plus forte branche !…
Mais voilà que soudain son encrier s’épanche,
Le papier blanc se tache, et le travail est nul.

Ensuite c’est le père, épuisé d’une course,
Qui leur donne à chacun un baiser amical ;
Tombe sur un fauteuil, et lit dans son journal
Les nouvelles du jour et les taux de la bourse.

Et tandis que la mère aux regards ingénus
Endort son dernier né, d’une vieille romance,
Près du chérubin blond la levrette s’avance
Et lèche, en grelottant, ses deux petits pieds nus !…