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Non ! Non ! ce n’est pas vrai ! Je ne veux pas vous croire !
Si vous m’aimez encor, dites que vous mentiez !
Que l’amour peut durer et que l’homme peut boire
Toujours au même verre, et des siècles entiers !…

J’ai trop souvent planté sur le sable ma tente ;
J’ai brisé plus d’un cœur que l’on m’avait donné,
C’est vrai ! Mais ma tendresse est désormais constante :
Dites-moi qu’aujourd’hui vous m’avez pardonné.