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Prologue


Dès le mois de Juillet quand la chaleur augmente
Comme on s’ennuie en ville on s’en va vers la mer
Qui sous le ciel plus bleu s’allonge plus dormante
Lorsque le vent la berce avec son souffle amer.

Là-haut le grand soleil, comme un front de satyre,
Sourit en envoyant vers elle un baiser d’or ;
Elle, dans le lit mou de son sable, s’étire ;
Lui s’y couche le soir à l’heure où tout s’endort.