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Elles ont vu jadis dans leur couvent maussade
Sur leurs rêves d’azur soudain se détacher
Un fol essaim d’Amours comme ceux de Boucher
Qui venaient leur parler d’amour en ambassade ;
Aussi lorsqu’aujourd’hui quelqu’un des moins blasés
Leur glisse des aveux en leur offrant des roses,
Elles songent de suite aux petits spectres roses
Qui leur avaient donné l’avant-gout des baisers !…
Elles aiment alors en lui leur ancien rêve,
Non l’amant, mais l’amour qu’elles rêvaient jadis ;
Non le dieu, mais le frais et divin paradis
Que leur jeunesse ardente a désiré sans trêve !…