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IV




Ce rêve, ô mon pays ! est la réalité,
Car depuis cinquante ans, la sainte Liberté,
Comme une tendre épouse attentive et bénie,
Fait le bonheur du peuple auquel elle est unie !
Et voici qu’aujourd’hui toute haine s’endort,
Et voici que pour mieux fêter ses Noces d’or,
Oubliant nos combats et nos brigues contraires,
Nous nous sommes tendus les mains comme des frères !