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III

LA KERMESSE


Ce fut le temps joyeux de la kermesse, après les moissons. On arriva à la ville de tous les villages de l’île, ceux qui étaient proches, comme le village de Joos et de Neele, où parvenait encore distinct le carillon de la tour, ceux qui étaient aux extrémités, vers les rivages, au pied des dunes. De toutes les routes affluèrent les chars indigènes, d’une forme si originale, sinueuse et chantournée, à la fois chaise à porteurs et galère antique. Une foire occupait la