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II
LES ÉTRANGERS
Il y avait, tous les après-midi, vers cinq heures, quelques amis réunis chez le vieux pasteur Tyteca dont la maison était bien connue, à l’angle de la Place. C’était la plus belle, avec sa façade à pignon, ses multiples fenêtres ornées de l’écran traditionnel, d’un bleu de fumée.
![](http://upload.wikimedia.org/wikisource/fr/thumb/0/0d/Rodenbach_-_L%E2%80%99Arbre%2C_1899%2C_figure_page_0027.png/400px-Rodenbach_-_L%E2%80%99Arbre%2C_1899%2C_figure_page_0027.png)
Le pasteur Tyteca avait du bien. C’était un des hommes les plus considérables de l’île. Son père déjà était pasteur, son aïeul aussi. Il incarnait la tradition, toutes les