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l’œuvre, et qui se rencontre si curieusement çà et là :

Dans les Petites Vieilles :

À moins que, méditant sur la géométrie…

Dans les Sept vieillards :

                         …Son échine
Faisait avec sa jambe un parfait angle droit.

Ainsi les mathématiques se lient à la poésie comme elles se lient à la musique, car l’ivresse du haschisch transpose, paraît-il, toute musique en chiffres, fait apparaître toute musique sur l’air nu comme une vaste opération arithmétique où les nombres engendrent les nombres.

Quoi qu’il en soit du profit que ces drogues savantes apportèrent à l’œuvre, elles n’en restent pas moins défendues, comme les autres moyens artificiels d’oublier la vie : le vin, le jeu, le voyage. Tous sont des fleurs du mal, des fruits de tentation, des inventions de Satan. Seule la Mort vient de Dieu. Elle est la conclusion logique de la vie et sera celle également du poème qui se termine par une série de sonnets, d’une analyse profonde : la Mort des amants, la Mort des artistes, la Mort des pauvres.

C’est le seul idéal à opposer au spleen, le seul remède qui ne trompe pas, cette pensée de la