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gouilles de démons aux flancs d’une cathédrale. Puis Veuillot, spadassin de Dieu, et Hello, d’une foi si lyrique et qui s’exaltait en effusions de grands arbres.

Et Villiers de l’Isle-Adam, qui, sur son lit de mort, tenait dans ses mains, déjà de la couleur de la terre, les épreuves d’Axel pour avoir le temps de les corriger selon la Foi.

Et Verlaine, enfin, qui lui-même a raconté sa conversion dans un lieu de retraite où « le chevalier Malheur » l’avait mené. Et l’éclosion, dans cet abandon, de ce livre Sagesse où le poète inventa des litanies nouvelles. « Fils soumis de l’Église, le dernier en mérites, mais plein de bonne volonté », déclara-t-il dans la préface.

M. Huysmans est-il « en route » pour le même aveu et la même conclusion ? Il n’y aurait qu’à s’en réjouir, et de ce qu’il entre à son tour dans cette lignée où déjà son grand talent lui assignait une place, royaux esprits qui, durant tout le siècle, se passèrent de main en main, comme les coureurs antiques, le flambeau de la Foi allumé à l’étoile de Bethléem.

Littérairement on peut conclure que M. Huysmans avec : À Rebours, Là-Bas, En Route, aura