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de loin en loin son amie, et y alla seule maintenant.

La maison de la rue de l’Âne-Aveugle retomba à plus de silence. Hans devint plus casanier que jamais, plus pieux aussi. Il allait, comme toujours, à la messe, chaque matin ; mais souvent il retournait encore à l’église, l’après-midi, pour faire le chemin de la croix ou allumer un cierge. Confession et communion chaque semaine.

Le reste du temps, il demeurait enfermé dans sa grande chambre du premier étage. Il n’avait pas continué ses travaux, l’étude commencée sur le Béguinage de Bruges et son histoire, qu’il jugea trop profane. Il ne s’occupait plus que de sa vocation et de se préparer à la vie religieuse. Un jour, Mme Cadzand avait découvert parmi ses papiers une correspondance qui venait du couvent des Dominicains de Gand, le couvent où il avait décidé d’entrer, depuis la retraite prêchée au collège par un Père de cet Ordre. C’était maintenant le Supérieur qui répondait par une lettre de ren-