Page:Rod - La Chute de Miss Topsy, 1882.djvu/46

Cette page a été validée par deux contributeurs.

lieue, où le cuivre ronfle et glapit et couvre de ses éclats les râclements des violons et les sifflements des flûtes. Elle n’en gardait pas moins, malgré encore les difficultés de son travail, une expression de calme pleine de charme, ce certain air de supériorité ou d’indifférence qu’on ne peut avoir que lorsqu’on est bien sûr de soi, et qui donnait à ses exercices, fort ordinaires, un attrait nouveau. De la fine pointe de ses pieds, qui glissait sur une broderie de fleurs roses, elle effleurait à peine la selle plate. Son corps tournait, ses jambes se mouvaient rapides, et, dans l’envolement de sa jupe rose, tandis qu’elle grandissait ou diminuait selon qu’elle passait devant les deux amis ou de l’autre