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elle lui disait naïvement, non sans crainte d’être ridicule, les choses fraîches et sincères qu’elle puisait dans son cœur.

C’était d’ailleurs d’une façon presque inconsciente, et tout en se trompant lui-même, que Frémy la trompait. Il essayait de s’abandonner au charme de cette adoration perpétuelle et passive, dans laquelle il trouvait une douceur. Il sentait que jamais il ne rencontrerait plus un pareil amour, et il s’efforçait de s’y livrer tout entier. Mais ses prudences revenaient malgré lui ; et à de certaines heures, il se sentait indifférent. Alors, il se consolait en se disant qu’il retrouverait sans doute ses impressions dans toute leur force quand