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ciel s’éclaircit, l’eau redevient tranquille, et, comme les autres jours, le soleil se couche à l’horizon dans ses vapeurs sanglantes et dorées.

Des phénomènes semblables se passent souvent dans l’homme, — rapetissés par la petitesse du cadre : soudain, des symptômes de passion le secouent, ses sensations se multiplient ou se renforcent, une pensée dominante l’absorbe, — et puis, la moindre des circonstances le rappelle à lui-même, et, le cœur vidé, il reprend ses occupations ordinaires. Un drame sans violence s’est joué en lui, qui l’a peut-être remué jusque dans les profondeurs les plus intimes de son être, et dont pourtant il ne reste d’autre trace qu’une résignation plus passive à la monotonie de l’existence moyenne…