Page:Rod - À propos de l’Assommoir, 1879.djvu/96

Cette page a été validée par deux contributeurs.

le mardi et le mercredi de la semaine. Elle partageait ses nuits. Même, elle avait fini, lorsque le zingueur simplement ronflait trop fort, par le lâcher au beau milieu du sommeil, et allait continuer son dodo tranquille sur l’oreiller du voisin. Ce n’était pas qu’elle éprouvât plus d’amitié pour le chapelier. Non, elle le trouvait seulement plus propre, elle se reposait mieux dans sa chambre, où elle croyait prendre un bain. Enfin, elle ressemblait aux chattes qui aiment à se coucher en rond sur le linge blanc. »


Il y a loin de cette femme qui s’abandonne au courant, à la vaillante lutteuse que nous montrent MM. Busnach et Gastineau. Celle-ci, rien ne la décourage, elle reste honnête malgré tout ; une fois, nous la voyons bien prendre un verre d’eau-de-vie à l’assommoir du père Colombe. Son mari lui a dit : « Tu as faim ?… Eh bien ! bois ! » — Mais nous savons qu’elle ne s’enivrera jamais ; une brave femme comme elle,