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pas défendu, au contraire… (Il va prendre la bouteille). Fichtre ! une bouteille à Bordeaux, ça doit être du fameux… Et une odeur !… (Il flaire la bouteille qu’il a débouchée.) Tiens ! c’est drôle ! On se sera trompé. Qu’est-ce que c’est que ça ?… Mais, tonnerre ! c’est du poison, c’est de l’eau-de-vie !… Je n’en veux pas !… (Il pose la bouteille sur la table et s’enfuit à l’autre bout de la scène.) Pourquoi m’a-t-on mis ça dans la main ? Ça brûle. Le médecin l’a bien dit : un seul petit verre, et je suis mort. Jamais ! jamais ! (Se rapprochant.) Voyons, je suis un homme ! C’est bête de trembler devant une bouteille ! Je n’y toucherai pas, voilà tout. Gervaise va la faire reporter et dire qu’on s’est trompé. (Un silence). Ces médecins vous racontent un tas de machines pour vous effrayer… Comme si un petit verre pouvait tuer un homme !… En voilà une farce !… (Il reprend la bouteille.) Parbleu ! quand on ne veut pas boire, on ne boit pas !… Si je me trompais !… Ce n’est pas de l’eau-de-vie, peut-être !… (Il goûte et repose la bouteille en tremblant.) Mon Dieu ! et on me laisse seul !… et cette bouteille qui est là !… Je ne puis pas, il faut que je boive !… Ce sont des menteries, ça ne tue pas, ça fait vivre !… Je veux vivre, je veux vivre !… (Il boit une gorgée, puis il entend les pas de Gervaise, et se précipite avec la bouteille dans la pièce voisine.)
Scène X.
Gervaise, entrant au moment où Coupeau sort de la chambre avec sa bouteille d’eau-de-vie.
Eh bien ! qu’a-t-il donc à fermer les portes si fort ?…