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sans forfaire à l’honneur. Mais M. Zola a le malheur de sortir du ton de congratulation et de ménagements qu’emploient volontiers les artistes, quand ils parlent publiquement les uns des autres. Son style bref, sa manière un peu sèche, un peu hautaine de présenter ses observations, ont exaspéré bien des susceptibilités. Toutefois, il ne nous semble pas mériter le reproche de violence : la violence est quelque chose de relatif, n’est-ce pas ? Eh bien ! comparez les articles que nous transcrivons ici, et dites vous-mêmes de quel côté elle se trouve :

Voici d’abord l’article consacré à M. Ulbach :

« Je nommerai M. Ulbach, qui a beaucoup produit dans des tons neutres. Celui-là dérive de Lamartine qu’il a connu et dont il a pris la manière fluide et mollement imagée. Son seul succès a été son roman : Monsieur et Madame Fernel, une peinture de la vie de province assez exacte. Ses vingt-cinq ou trente autres romans se sont vendus raisonnablement, à deux ou trois éditions en moyenne. Aujourd’hui il travaille encore beaucoup ; il ne se passe pas d’année où il ne jette dans la circulation deux ou trois volumes ; mais la critique ne s’occupe plus de lui, il est en dehors de la littérature militante.

» J’ai cité M. Ulbach parce qu’il est le type bien net des romanciers qui passent pour écrire des romans lit-