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il s’agit d’examiner laquelle des deux est la bonne, — ou si peut-être l’une et l’autre seraient mauvaises.

La question de plagiat peut se trancher sans la moindre difficulté. Nous avons expliqué comment M. Zola travaille ; nous l’avons montré entouré de documents divers. Or, le Sublime est un document, ce n’est en aucune façon un ouvrage d’imagination : son titre seul a pu faire illusion. Le volume est divisé en deux parties : dans la première, M. D. Poulot étudie les divers types d’ouvriers mécaniciens qu’il a rencontrés dans sa carrière ; de cette étude particulière, il s’élève à des considérations générales sur la position des prolétaires ; et, dans la seconde partie, il aborde hardiment la question sociale. Il est évident qu’un romancier peut consulter un livre semblable, y prendre même quelques noms, quelques anecdotes, sans être pour cela un plagiaire ; quand on écrit un roman historique, on est forcé de lire l’histoire, de mettre en scène des personnages dont beaucoup d’historiens ont parlé : on ne vole pas ces histo-