petit orchestre dont il voulut faire partie. Il essaya d’abord son talent sur les instruments de cuivre, mais sans aucun succès. Alors, il se rabattit sur la flûte : par malheur les flûtistes abondaient ; il ne restait plus de vacant que la grosse caisse ou la clarinette, et malgré le peu d’intérêt qu’offre l’instrument classique des aveugles, M. Zola, qui voulait absolument devenir artiste, choisit la clarinette : à seize ans, il jouait au théâtre d’Aix, et prenait sa modeste part des applaudissements que le public accordait à l’orchestre.
L’homme qui a su se créer, en plein Paris, un milieu si tranquille, qui a su rassembler tant de souvenirs du passé, échappe aux accusations d’ignorance et de mauvais goût, — pour ne rien dire de pire, — qu’on a lancées contre lui. Il vit en paix, entouré de ces objets dont chacun parle, qui tous ont une histoire. Après les luttes de sa jeunesse, la tranquillité lui est chère ; peut-être pourtant regrette-t-il le temps où rien ne venait le distraire dans son travail, où le bruit de son nom ne lui attirait