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ses cheveux sont un peu tombés, mais il a conservé son bon regard, son sourire bienveillant, cet air tranquille et serein qui lui gagnent de suite la sympathie. Des deux côtés du portrait sont des appliques en verre de Venise ancien.

Les rideaux de cette pièce sont des applications de chasubles, la cheminée est garnie de dentelles italiennes d’une grande beauté ; on remarque encore, au-dessus d’une porte, en guise de lambrequin, un devant d’autel italien du XVIIe siècle, brodé de perles vénitiennes. Devant la table, est un grand fauteuil portugais, en palissandre massif et recouvert d’un velours rouge ; ce meuble puissant fait penser de suite à l’écrivain qui s’y assied et s’y trouve à l’aise. À droite et à gauche de la porte de communication, deux armoires Louis XVI sont remplies des ouvrages favoris de M. Zola, des volumes spéciaux qu’il a consultés pour ses romans. Dans un coin de la pièce, il y a encore un piano. — M. Zola joue un peu ; autrefois, d’ailleurs, il a fait de la musique : quand il était au collège d’Aix, il se forma un