l’on croit voir ; dans la manière dont tous les personnages remplissent leurs fonctions, leur caractère se dessine, leur naturel se laisse deviner. Ce n’est pas tout : les détails, que l’on reproche à M. Zola de multiplier autant que possible, sont choisis avec beaucoup de tact parmi les innombrables prescriptions de l’Église. Enfin, comparez le style de la description au style de l’Exposition des Cérémonies, vous verrez qu’il s’en rapproche beaucoup ; et, par là, vous comprendrez que M. Zola, même quand il parle en son nom, ne quitte pas volontiers le ton de ses personnages : le style mystique du livre qui nous occupe, doit faire comprendre l’argot de l’Assommoir. Au lieu de voir en son auteur un chercheur de scandales, il faut donc reconnaître en lui un artiste sincère et convaincu, qui vit la vie de ses personnages, qui, pendant qu’il les crée, ne les quitte jamais, parle comme eux.
Enfin, aucune critique sérieuse n’accusera M. Zola d’avoir plagié Jean Gersen, le R. P. Le Vavasseur et l’auteur anonyme de l’Exposition des Cérémonies de la messe basse.