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DE M. DES ROCHES.

nous cauſeroient la perte de noſtre maiſtre. Ayõs donc eſgard à ſon profit plus qu’au noſtre particulier, & nous aſſeurons que le bien de luy ſeul est celuy de nous tous. Le P. Vrayement nous deuons croire ce que nous dict la Bouche. La M. C’eſt vn grand cas que tu veux touſiours parler ſans qu’on t’en demande. La B. Pié, ce n’eſt pas la raiſon que vous entreprenez rien ſur elle, vous deuez penſer que vous luy eſtes inferieur : & vous Main, bien que vous ſoyez plus haute, n’en deuenez pourtant plus audacieuſe, car vous eſtes ſerue auſſi bien comme luy : reconnoiſſant donc que vous eſtes d’une meſme condition aidez vous l’vn l’autre, & vous accordez amiablement enſemble. La M. Je suis contente de ſuivre doreſnavant voz bons enſeignemens, & vous remercie de la peine que vous auez priſe pour accorder noz debats, ie ne veux plus quereller auec toy Pié mon compagnon, & ſi tu as affaire de moy, je ſuis à ton commandement ſoit pour te lauer, ou pour te chauſſer. Le P. Ha ie vous remercie humblement, je ſuis bien aiſe dõt vous eſtes en ſi bon propos, quant à moy vous me trouuerez touſiours preſt pour voſtre ſeruice, ſ’il vous plaiſt faire prouiſion de gans ou d’ãneaux. La M. Bien, bien ie le veux mais que la Bouche ait ordonné du pris, car ie ne veux rien faire que par ſon conſeil.