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LES ŒVVRES

De parens indiſpos fortuitement planté,
Ayant le Ciel malin qui ſi fort nous peut nuire,
Vn mauuais precepteur qui ne ſçait pas eſlires
Le vray d’auec le faux, le mal de la bonté.
Nous ne faillons d’auteur qui nous ait raconté
Des Prophetes Iuifs le plus cruel martyre
Meurdris en leurs pays auſſi vous pouvez lire
De Brute & Catilin la grande cruauté
Le meſchant Theodore, & le traiſtre Rhodon,
Vendent le ſang Royal pour vn petit guerdon
Dont les parens, le Ciel, le pays, & le maitre,
Sont les quatre bourreaux de noſtre genre humain,
Et celuy ſeulement a les Dieux plus à main
Qui prouue en meſme inſtant le mourir & le nai^ftres


Le ſouuerain auec intelligence
Forma le ſiege à ſa Diuinité,
Puis au deſſous de ſon palais voûté
Rengea les ſept maiſtres de l’influence.
En leur donnant ſur la terre puiſſance
Et que par eux tout corps fut agité
Mais deſirant ſa haute Deité
Faire vn pourtrait de ſa diuine eſſence.
Pour l’ame il feit la terreſtre maiſon
Puis feit l’eſprit maiſtre de la priſon
Clair, ſimple & pur de la plus belle Idée.
Lequel preſſé du corps funeſtre & noir
Cherche touſiours ſon antique manoir
Volant au Ciel d’une aile mieux guidee.