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LES ŒVVRES

Toutes les beautez, & dirois
Combien ton odeur eſt ſubtile,
Combien ta liqueur eſt utile,
Comment tu fus chez Agaton,
Seruie au banquet de Platon,
Et comment ta fleur vermeillette
Couronnoit l’enfance doüillette
De leur amour, comment auſſi,
Comment roſe mon cher ſouci,
Tu feis vn chapeau à Plutarque,
Et vn beau bouquet à Petrarque :
Roſe, tes boutons odoreux,
Sont les graces des amoureux,
Roſe, tes belles fleurs nouuelles,
Sont les faveurs des Damoiſelles :
Roſe, tes ſoüeſves odeurs
Sont les profits des parfumeurs,
Ta fleur, ta fueille & ta racine
Seruent touſiours de Medecine :
Roſe ton luſtre gracieux
Eſclaire la clarté des yeux,
Roſe mon cueur, roſe ma vie,
Roſe si tu as quelque enuie
De medeciner mon ennuy,
Ma Roſe va t’en aujourd’huy
Salüer ma belle Charite
Et luy dis que ie t’ay eſcrite
En la faueur de ſon Prin-temps.
Eſcoute Roſe, ne pretens