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LES ŒVVRES

Eſtoit telle,
Qu’elle n’avoit de ſentiment
Aucunement.

Ie penſois eſtre ſemblable
Au grand Dieu pere du iour,
Quand il plaignoit miſerable
Son infortuné amour.
Allors qu’vne eſcorce verte
Tint couuerte
La cauſe de ſon prier
En vn Laurier.

Ainſi ma chere maiſtreſſe
Soupirant aupres de vous
Ie vous pleins, ie vous careſſe
Et vous veux taſter le poux :
Mais vous eſtes froide & bleſme
Et moymeſme
Deſireux de vous toucher
Deuien Rocher.

Ayant perdu ma ſemblance
Ie ne regrette ſinon
De n’auoir plus de puiſſance
De chanter voſtre beau nom :
Pource qu’vne froide pierre
Cloſt & ſerre,