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LES ŒVVRES

que tu empriſonnes les autres. A. Bien donc i’attendray qu’elle en ſorte. B. Et moy, ma mere, auec voſtre congé ie m’en iray rendre en mon temple de franchiſe.


Dialogue de Sincero, & de Charité.


EXcuſez moy ſ’il vous plaiſt (Madame) ſi ie pren la hardieſſe de vous demander part en voz bonnes graces, ce n’eſt pas que ie les penſe meriter, mais pource que ſuiuant leur nom & le voſtre, elles ſe doiuent gratuitement donner, i’ay opinion que vous m’en ſerez plus liberale, qu’à vn autre qui vous ſeroit moins prodigue de ſon affection. C. Comment Syncero, eſtes vous prodigue de la voſtre, vrayement puisque vous eſtes si mauvais meſnager ie ne veux point loger mes graces chez vous, pource qu’apres auoir dependu voſtre bien induëment, vous pourriez perdre le mien auſſi par voſtre negligence. S. Ne craignez point cela, Madame, vous ne me verrez iamais peu ſoigneux de ce qui vous appartiendra, quand il vous plairoit de me donner partie des graces que ie demande, vous en auriez pourtant l’entiere diſpoſition, car vous me poſſedez, & tout ce que je poſſede. Or pource que ie n’ay rien qui ne ſoit voſtre, & que ma