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QUELQUES CONTES NUBIENS

Le mouvement qui a conduit à rechercher les chansons populaires, les contes, les légendes, s’accentue de plus en plus ; les recueils périodiques se multiplient, des sociétés d’émulation où chacun doit conter et chanter se fondent et prospèrent. Ces humbles documents sont entrés dans la science et y ont pris une place importante ; des hommes d’un talent éminent, en Allemagne, en Angleterre, en France, se sont détournés de leurs travaux pour leur consacrer une étude attentive, et la méthode qu’ils ont instituée en a tiré déjà des lumières nouvelles pour l’histoire des grandes races. A côté de l’école philologique, une phalange, plus ardente encore à la collection, fouille dans les souvenirs de tous les peuples, s’adresse aux tribus les plus sauvages, tout en se refusant la moindre interprétation, et en annonçant qu’elle ne fait qu’amasser des matériaux pour une œuvre à créer dans un avenir indéterminé.

J’apporte aujourd’hui ma petite part ; mais à l’exemple des 1