méchants, reconnaissez la main d’un Dieu qui dirige le fer qui vous frappe. »
Léopold n’avait point achevé, que les têtes impures de nos persécuteurs étaient déjà tombées sous l’acier vengeur : en expirant, leur bouche blasphémait encore. Dès qu’ils ne furent plus, nous nous trouvâmes transportés dans la salle brillante que j’avais vue autrefois : les sylphes, les fées, les génies y paraissaient encore ; ils se groupèrent autour d’Honorée, cherchant à la distraire des scènes épouvantables dont elle avait été l’un des acteurs. Léopold me prenant en particulier avec elle :
« Il est temps, nous dit-il, de quitter ce séjour ; il faut, sans perdre de temps, que nous volions à Nantes pour calmer les publiques craintes enfantées par votre subite disparition ; mais, avant de partir, je veux, Philippe, je veux lever le voile épais qui couvre mon existence mystérieuse. Apprenez que ce Léopold, votre ami, ce Léopold qui travaillera toujours à votre bonheur, est....... « ........ »
Ici finit le manuscrit du recueil des aventures de M. d’Oransai. Il est aisé de voir que