qui me fus toujours cher, toi qui me l’es encore, hélas ! en ce moment, ce n’est que toi que je regrette ; ce n’est que sur toi que je pleure. Ô ! Émilien, que vous seriez grand, si, content de ma mort, vous rendiez la liberté à Philippe, ainsi qu’à son épouse !
Généreuse Clotilde !
Que je vous plains.
Philippe, ne t’ai-je pas dit que tu m’avais toujours mal connue ? mais, me pardonnes-tu ? oublieras-tu mes erreurs ? te rappelleras-tu d’une infortunée à qui tu fus bien cher ? ah ! ton trépas va suivre le mien ; adieu (elle boit le poison). C’en est fait, pardonne-moi.
Oui ! je vous pardonne ; voyez couler mes larmes.
Je meurs contente puisque ton cœur s’est rouvert pour moi ; et toi, ô mon Dieu !… ah !… quelles douleurs ! La violence du poison lui coupe la parole ; elle tombe sur le plancher ; elle pousse des hurlements horribles ;