rêver profondément ; le bruit de notre marche, qui retentissait sur le pavé de marbre, l’arracha à sa rêverie ; elle se retourna pour nous voir, et malgré la pâleur, la consternation empreinte sur ses traits, en frémissant, je reconnus Clotilde ; en me voyant, en m’apercevant avec Honoré, elle se leva avec précipitation.
Ces deux fantômes me poursuivront-ils toujours ? viennent-ils m’annoncer que la justice divine à sonné ma dernière heure ?
Non, madame, nous vivons encore, c’est à nous à vous demander quel est le traitement que vous nous préparez ?
Le sais-je, sais-je moi-même celui qui m’attend ? oui, je sais le mien, il doit être affreux s’il est destiné à punir tout le mal que j’ai fait dans le monde ; ils ont donc su vous conduire ici ? y avez-vous été traînés comme moi ?
Se pourrait-il que Clotilde ne commandât point dans ce château ?
Y commander ? j’y suis prisonnière, j’y attends le supplice.