Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
LETTRE XXXIV.
Clotilde Derfeil à Adelphe de Melclar.
enez, Adelphe, venez, mon amant ;
vous m’aimez, dites-vous, venez
m’en donner la preuve, obéissez-moi,
et plus de retard dans votre
récompense, vos désirs deviendront les miens,
nous serons heureux ensemble ; avant ce
moment enchanteur, je veux vous convaincre
de la déloyauté du vicomte d’Oransai, ainsi
que de mon innocence ; vous me verrez telle
que je suis, et tel qu’il est ; vous serez satisfait ;
accourez, ne tardez pas, j’ai besoin de
vous pour conduire à sa fin l’entreprise que
je médite ; encore une fois, venez ce soir,
servez-moi demain matin, et deux heures
après… vous m’entendez. Adieu, mortel
que j’aime et que je ne cesserai jamais de chérir.