Page:Rochemond - Mémoires d’un vieillard de vingt-cinq ans, 1887.djvu/480

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
191

AMBROISINE.

Auprès de mon lit ; venez me rejoindre.

PHILIPPE.

M’y voilà !

AMBROISINE.

Ah ciel ! (le tonnerre n’arrache point cette exclamation) ô Philippe ! laissez-moi.

PHILIPPE.

Chère, aimable amie, ne m’avez-vous point ordonné de tout fermer ?

AMBROISINE.

Ah !… oui… mais… non…, Philippe.

PHILIPPE.

Ambroisine… cède… (ensemble,) Ah !… oh !… quel éclair… quel délice… la foudre éclate… la pluie tombe à flots…

Nous disons, et l’usage de nos sens ne se retrouve que lorsque le ciel était redevenu serein ; tout occupé de mon active conversation avec Ambroisine, nous ne nous apercevions pas que le temps s’écoulait. Tout à coup on heurte à la porte de l’appartement, de manière à paraître vouloir l’enfoncer ; une voix se fait entendre, elle appelle sa sœur, c’était Euphrosine !… Que faire, il fallait nécessairement