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AMBROISINE.

N’entendez-vous pas ce tonnerre qui m’épouvante au dernier point ?

PHILIPPE.

Pendant un temps pareil il est dangereux d’établir des courants d’air.

AMBROISINE.

Ah ! de grâce, fermez, fermez tout.

PHILIPPE, après avoir par distraction, sans doute,
mis le verrou aux premières portes.

Maintenant nous voilà en sûreté.

AMBROISINE.

Je suis seule, absolument seule ; imaginez-vous ma frayeur !

PHILIPPE.

La vue des éclairs la redouble peut-être.

AMBROISINE.

Assurément.

PHILIPPE.

Fermons donc les fenêtres comme j’ai fermé les portes ; (tous les jours sont bouchés, l’obscurité est complète) ; mais où donc êtes-vous, belle Ambroisine ?