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LETTRE XXIX.
Philippe d’Oransai à Maxime de Verseuil
’avais promis de ne plus briguer de
conquêtes, de m’arranger à devenir
raisonnable ; hélas ! ma tête s’opposera
toujours à mes bonnes résolutions. Me
voilà engagé de nouveau dans une aventure
qui ne peut avoir que de fort agréables suites,
quoique pourtant l’amitié y soit un peu compromise.
Écoute, et ne me fais point part de
tes réflexions.
Hier, dimanche, après avoir passé une partie de la matinée chez Charles de Mercourt, nous sortîmes ensemble dans la sainte résolution d’aller remplir nos devoirs religieux ; nous entrons dans la cathédrale de Saint-Pierre. L’assemblée était superbe ; les jeunes gens, nombreux ; les femmes très élégantes : je te jure que ce ne laissait pas de former un beau